Le numérique a révolutionné notre quotidien. Aujourd’hui, on ne se verrait plus vivre sans. C’est devenu indispensable dans nos vies. Mais savais-tu que le numérique était polluant ? Et oui ! On voit ça tout de suite !

Comment fonctionne le numérique ?

Avant de parler pollution, je voulais t’expliquer comment fonctionne le numérique. Parce qu’en vrai, on ne sait pas trop, c’est plutôt nébuleux. Et c’est souvent de là que vient l’incompréhension concernant la pollution engendrée.

Alors, le numérique c’est quoi ?

Le numérique c’est un tas de données (des fichiers) reliées entre elles. Par exemple, un site c’est un groupe de données : il est composé de plusieurs fichiers php, html, css, … qui constituent l’architecture, l’esthétique et le contenu de ce site.

Et ces données, elles ne sont pas stockées dans le vide mais dans des serveurs qui eux sont stockés dans des datas centers. Je t’ai perdu ? Pas de panique ! Imagine un énorme entrepôt avec des milliers de disques durs qui contiennent pleins de dossiers. L’entrepôt c’est le data center, les disques durs ce sont les serveurs, les dossiers ce sont les sites (entre autres).

Mais comment ça fonctionne ?

Les serveurs sont reliés à internet et transfèrent les données selon les requêtes des utilisateurs sur les sites et moteurs de recherches.

Quand tu vas par exemple chercher “Communication responsable” sur ton moteur de recherche favoris, l’information va être envoyée vers un serveur qui va te renvoyer à son tour une donnée : la page de recherche avec les résultats trouvés. Quand tu vas cliquer sur un site, de nouveau ça va être envoyé vers un serveur qui va te renvoyer en retour une autre donnée : la page du site.

A chaque fois que tu vas changer de page, cet échange va se produire même si tu n’en a pas conscience. En plus, maintenant c’est tellement rapide qu’on ne se pose plus vraiment la question du fonctionnement de la chose !

Tu comprends un peu mieux comment fonctionne le flux des données ? Maintenant parlons pollution !

Du coup, le numérique c’est polluant ?

Une fabrication de serveurs qui pose problème

Le numérique en soit n’est pas vraiment polluant. La donnée en elle-même ne pollue pas. C’est au niveau de son stockage que ça commence à poser problème. Et oui ! Parce que la fabrication des serveurs demande des matières premières dont l’extraction est extrêmement polluante.

Pour un serveur on a besoin entre autre de métaux, de terres rares, etc dont les méthodes d’extraction exige beaucoup de ressources dont de l’eau qui va être polluée et se retrouver dans les sols.

Ensuite, la transformation des matières premières va demander beaucoup de produits chimiques pour arriver à la forme finale du serveur.

Bref, la fabrication d’un serveur est très coûteuse pour l’environnement.

L’énergie coule à flot !

Mais ce n’est pas tout !

As-tu remarqué comme ton ordinateur a tendance à chauffer quand tu l’utilises beaucoup ? Pour les serveurs c’est la même chose, c’est utilisé constamment alors ça chauffe. Maintenant, imagine une salle remplie de serveurs qui chauffent. Un vrai sauna, non ? Et bien pas vraiment. Parce que les serveurs n’aiment pas la chaleur, alors on climatise les salles des serveurs. Et là, c’est plutôt ambiance sport d’hiver avec doudoune et compagnie. Et très souvent, ce sont de gros climatiseurs qui sont utilisés. Du genre qui pompent beaucoup d’énergie.

40% de la consommation des datas centers sert uniquement au refroidissement des salles. Dingue non ?

En général, un data center de 10 000 km² va consommer en moyenne autant qu’une ville de 50 000 habitants. Ça donne quand même à réfléchir non ?

Et côté utilisateur ?

Tu pensais que l’on avait tout vu au niveau de la pollution numérique ? Et bien non ! Parce que là on a parlé des serveurs et datas centers, mais il y a aussi côté utilisateur que la pollution est produite.

Et oui ! Parce que pour pouvoir avoir accès à ces données, il faut … des appareils ! Ordinateur, tablette, smartphone, … aujourd’hui on a pas mal de choix concernant les outils pour accéder aux données. Mais est-ce que c’est si bien que ça ? Et bien, pas vraiment.

35% des émission de gaz à effet de serre du numérique sont dus à la fabrication des terminaux utilisateurs, c’est-à-dire, aux appareils qui nous permettent d’avoir accès à internet. C’est quand même pas mal non ?

Là aussi c’est dû à l’extraction des matières premières et leur transformation.

Pour en savoir plus sur la pollution numérique : Quel est l’impact du numérique sur l’environnement ?

Bref, le numérique ça pollue pas mal quand même ! Mais du coup, comment on fait pour limiter sa pollution numérique ?

Comment limiter la pollution numérique ?

  1. Évite de changer d’ordinateur ou de smartphone par effet de mode, essaie de changer d’appareil quand celui-ci est vraiment HS. N’hésite pas à aller voir des réparateurs si ton appareil commence à fatiguer ou ne fonctionne plus. Des fois c’est juste une pièce toute bête qu’il suffit de changer !
  2. Si jamais tu dois vraiment changer d’appareil, favorise le reconditionné. Il s’agit d’appareils d’occasion remis en circulation. Comme ça, tu évites l’achat d’appareil neuf et tu limites la pollution dû à sa fabrication.
  3. Fais régulièrement le tri sur ton ordi et ton smartphone pour supprimer les applications/logiciels que tu n’utilises pas ou plus. Ça libérera de la place et fera respirer un peu mieux ton appareil 😉
  4. Pense à faire le tri régulièrement dans ta boite mail. Les mails stockés prennent énormément de place sur les serveurs. Et plus il y a de données stockées = plus il y a de serveurs mis en service = plus il y a de pollution
  5. Évite de laisser trop d’onglets internet ouverts. En effet, quand tu as des onglets ouverts, ils s’actualisent en continu. En gros, ils envoient des requêtes vers le serveur pour voir s’il y a du changement sur la page et le serveur répond. Même s’il n’y a pas de changement. Ça fait pas mal d’énergie perdue pour pas grand chose au final. D’ailleurs, si tu as tendance à ouvrir pas mal d’onglets, il existe des extensions qui te permettent de mettre les onglets en off quand tu n’es pas dessus. Tu as par exemple : Tab Suspender
  6. Limite le contenu que tu crées sur les réseaux sociaux et ton site. En effet, plus tu crées de contenu, plus ça prend de la place sur les serveurs. Alors favorise les contenus de qualité. Les plateformes nous poussent souvent à créer beaucoup et rapidement, mais au final ce sont des contenus qui n’ont plus vraiment de valeur. Alors que si tu crées moins, tu auras plus de temps pour faire de la qualité et surtout apporter de la valeur à tes abonnés/visiteurs. Et n’hésite pas à faire le tri de temps en temps dans tes publications !
  7. Crée un site web écoresponsable. Un site écoresponsable est un site qui va être pensé en amont pour limiter les contenus inutiles. On limite le nombre de pages, de contenus, mais aussi d’illustrations et de vidéos. L’écoresponsabilité va également passer par l’optimisation des outils et la limitation des extensions. En bref, ton site va être pensé pour être léger et utile. Pour en savoir plus sur les sites écoresponsables : 12 actions rapides pour rendre ton site plus écoresponsable.

La pollution numérique est une vraie problématique car peu de personnes se rendent vraiment compte du problème. On estime que 73% de français n’ont pas conscience de la notion d’écologie digitale.

Pourtant, avec des gestes simples on peut limiter les dégâts. Alors parle de la pollution numérique autour de toi et à sensibilise ton entourage. Parce qu’au final, le vrai problème c’est l’ignorance concernant cette pollution et le fonctionnement du numérique.

Un article rédigé par <a href="https://farigouleetcolibri.com/" target="_blank">Mégane Corizzi</a>

Un article rédigé par Mégane Corizzi

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